
« L’éducation musicale enseignée parallèlement aux méthodes actives, et en particulier pour l’apprentissage de la lecture, augmente de 90% les chances de succès scolaire.
L’éducation musicale développe chez l’enfant un esprit observateur, une capacité d’attention beaucoup plus grande, le sens de l’émerveillement devant ce qu’il peut découvrir et reproduire, un besoin de créativité. »
« Associer ce que la voix a chanté et ce que l’oreille a entendu avec ce que l’œil voit et par conséquent, ce que la main va apprendre à écrire. »
Jacquotte Ribière-Raverlat, dans « Chant-Musique, adaptation de la Méthode Kodaly – Ed.Alphonse Leduc, 1985
Il ne s’agit pas de l’apprentissage académique de la musique, même si celui-ci est tout à fait génial pour ceux qui peuvent y avoir accès. Dans le cadre des écrits de Kodaly, il s’agit d’une approche musicale qui devrait être proposée à tous les enfants dans le cadre de leur scolarité. Tous les enfants ont des heures de sport sur leur emploi du temps en primaire, quasiment aucun n’ont d’heure de musique. Je ne sais pas s’il existe encore des écoles primaires qui ont un professeur de musique, au même titre qu’un professeur de sport.
Les écoliers sportifs les plus doués ou les plus motivés iront en classe à horaire aménagé ‘Sport’. Les CHAM, classes à horaire aménagé musique recrutent selon le désir de l’enfant ou des parents, pas sur le fait qu’un enfant ait découvert la musique dans le cadre scolaire ordinaire. Notre société donne une grande place au sport, ce qui est très bien, on voudrait bien qu’elle donne la même place aux enseignements artistiques.
Le rythme et le chant font partie de ces bases qui devraient être enseignées dès la maternelle et jusqu’en CM2, sachant que les enfants du collège sont censés avoir un professeur de musique. Le rythme favorise les apprentissages scolaires.(1)
Je viens de rencontrer une personne à un forum de bénévoles, qui me racontait que l’enseignante de maternelle de son fils l’avait envoyée consulter une orthophoniste car elle trouvait que l’enfant parlait sans faire de phrases. Elle a donc consulté une orthophoniste qu’elle n’a vue qu’une seule fois. Celle-ci lui a conseillé de raconter l’histoire du soir en tapant sur l’épaule de l’enfant le rythme des mots (les syllabes). Il n’en fallut pas plus pour que l’enfant apprenne à faire des phrases. Bravo à cette orthophoniste de l’île de la Réunion…
Dès l’âge de la « mini Boîte à Lettres », nous proposons chants, comptines, jeux musicaux et rythmiques. Les enfants apprécient énormément, les enseignantes « canalisent » les enfants qui deviennent plus réceptifs, plus présents à eux-mêmes, plus attentifs.
(1) Voir le livre « Apprendre la musique, nouvelles des neurosciences » Isabelle Peretz, Éditions Odile Jacob -Mai 2018- 158 pages
