
Voilà un tableau inventé par une orthophoniste dans son cabinet qui peut nous donner des idées:
Il s’agit d’une plaque de verre épais (un bon 1/2 cm) fixée en haut et en bas par des tasseaux. Sur le côté, dans l’interstice entre le mur et la vitre, notre orthophoniste glisse un bristol où sont tracées les lignes: on utilise un feutre à tableau blanc.
Et quand on demande à l’enfant de suivre la lettre sur le modèle tracé au tableau, elle utilise une lettre tracée sur du bristol plastifié scotchée sur la vitre: contrairement à la craie, quand l’enfant repasse dessus avec son doigt pendant la leçon d’écriture chantée, rien ne s’efface, même après le passage de plusieurs enfants!

Et pourtant, c’est comme repasser sur des pointillés : aucun intérêt pour apprendre à écrire. En effet, le contrôle à postériori permet d’ajuster le mouvement par rapport au support, donc aucun calcul pour préparer le mouvement… Or pour mémoriser un mouvement, l’automatiser, il faut que les aires motrices et prémotrices (et le cervelet) programment le geste, donc le calculent à priori …
Donc repasser sur un modèle ou sur des pointillés… NON !
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Merci pour votre avis ! en réponse à votre objection :
Qu’appelez-vous « contrôle a posteriori » ?
La mémoire du mouvement du geste de l’écriture se fait sans ligne, dans l’espace devant soi puis sur le plat de la table ou du bureau dégagé de tout objet.
Il est ensuite tracé librement avec ou sans outil scripteur sur papier, ardoise, mur de salle de bains si on est à la maison (avec une éponge par exemple). C’est l’âge de la maternelle.
C’est QUAND ce geste est mémorisé que l’on passe à l’écriture chantée, l’objectif étant tout de même que l’enfant écrive de manière correcte ! Il peut en effet avoir intégré le geste de l’écriture mais pas la notion de l’espace où il doit tracer ce geste. Il place donc SON geste dans un espace (d’où l’importance d’un lignage de 6 mm pour commencer), ce qui n’a rien à voir avec se crisper pour repasser fidèlement le geste d’écriture sur des pointillés.
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