La question m’a été posée lors de la dernière formation « le Geste dynamique de l’écriture avec le Bon Départ ». Effectivement, je pense que beaucoup de classes de CP n’échappent pas au diktat de la date tous les matins dans le fameux « cahier du jour ».

En fait, la réponse est assez simple, quand on connait bien notre façon de travailler : « on ne donne à lire à l’enfant que ce qu’il est capable de lire (déchiffrer) et de comprendre ». Exit les mots outils et les mots appris par cœur. Sur le même principe, il est aisé de comprendre qu’on ne fait écrire à l’enfant que ce qu’il est capable d’écrire et de relire et non pas de réciter par cœur. De plus, la manière d’apprendre à écrire avec le Bon Départ implique un apprentissage du geste de l’écriture. L’enfant ne va donc écrire en cursive que ce qu’il aura appris à écrire de manière fluide et souple.

En début de CP, l’enfant a rarement appris les mots qui composent la date. Il calligraphie donc des symboles qu’il ne sait pas encore assembler, ni en lecture ni en écriture. Donc, non, pas de date, tant que les mots et l’écrit ne sont pas acquis. L’enseignant(e) peut, si il ou elle en a le temps, écrire dans les cahiers la date du lendemain, le soir chez elle après le dîner, ou, plus simplement, apposer la date au moyen d’un tampon, ce qui donnera le repère calendaire.