

Non, ce n’est pas un titre de fiction ! Il s’agit bien d’une réalité, au moins au niveau de l’enseignement de la grammaire !
Grosselin a vécu de 1800 à 1870, Montessori, de 1870 à 1952. La rencontre est donc hautement improbable ! Et pourtant ! Les habitués de ce blog connaissent les cubes et le tableau de Grosselin, certains utilisent par ailleurs les outils Montessori. Pour ces derniers, nous avons « colorisé » le tableau de grammaire, et modifié les couleurs des cubes en utilisant celles proposées par les outils Montessori. Il devient ainsi facile de passer de l’un à l’autre.
Grosselin propose un outil très simple, qui ouvre à l’analyse grammaticale, qu’on appelait autrefois « logique », terme qui ouvre l’oreille des « je préfère les maths »!
Antoine, en CE2, très fort en math et braqué contre la grammaire, a commencé à « piger » la grammaire en écrivant des phrases avec les cubes de Grosselin. La manipulation soutient l’intérêt.
Les noms en noir, les verbes en rouge, les déterminants en bleu ciel, les adjectifs en bleu foncé, les pronoms en violet, les conjonctions en rose, les prépositions en vert, les adverbes en orange, les interjections en doré.
L’enfant invente une phrase, puis « l’écrit » à l’aide des cubes : chaque mot qu’il dit est matérialisé par un cube de couleur représentant la nature du mot. Montessori a créé plus tard un matériel avec formes et couleurs, beaucoup plus cher. Un exemple en vidéo d’utilisation des cubes de Grosselin :
On peut alors facilement présenter à l’enfant le tableau de Grosselin, où il construit lui-même ses phrases, quitte à fabriquer les étiquettes des mots dont il a besoin. Les étiquettes restent cependant de couleur neutre, sinon la classification des mots se transformerait en classification de couleurs !

