C’est Antoine de la Garanderie qui est à l’origine de ce concept de la gestion mentale.
Ce philosophe et pédagogue français, décédé en 2010 à l’âge de 90 ans, a découvert, à partir de sa propre expérience d’écolier, que nous n’apprenions pas tous de la même manière. Il a ainsi défini « des profils d’apprentissages », en partant du canal sensoriel préférentiel par lequel chacun de nous reçoit et traite les informations. Visuel, auditif, kinesthésique constituent les profils de base, mais dans la réalité, nous jouons, plus ou moins habilement avec les différentes possibilités perceptives dont nous disposons.
Le mérite de la phonomimie de Grosselin, utilisée par la « Boîte à lettres », est de mobiliser conjointement les trois canaux perceptifs et dès lors de s’adresser d’emblée à tous les enfants d’une classe.
Antoine de la Garanderie est aussi le concepteur de la ‘gestion mentale’, dans laquelle le pédagogue développe les ‘gestes mentaux ‘nécessaires à tout apprentissage.
Les gestes d’attention, de réflexion, de compréhension, de mémorisation et d’imagination se succèdent et s’interpellent, permettant d’assimiler de nouveaux savoirs et de les réutiliser dans de multiples situations.
Le procédé d’apprentissage de la lecture et de l’écriture de la « Boîte à lettres » mettent en œuvre cette ‘gestuelle de l’intelligence’.