D’une éducatrice formée à la Phonomimie de Grosselin :
« J’accompagne un jeune homme souffrant de graves lésions cérébrales qui limitent la parole articulée et affectent la motricité des mains. Pourtant, il exprime son envie de lire…Après plusieurs essais infructueux, je tente la phonomimie de Grosselin. C’est moi qui fait les gestes de la phonomimie, et je comprends par le regard et le pétillement des yeux que l’association s’installe dans le cerveau. Reste à vérifier que le sens des mots puis des phrases se met en place. Pour cela, j’utilise la « dictée sans crayon », en modifiant le support, avec des cartons plus grands et plus rigides.
Le miracle se produit: l’identification des sons, des syllabes et des phrases se met en place. Les lettres mobiles, auxquelles, pour la commodité, j’ai ajouté les phonèmes à 2 ou 3 lettres, deviennent le moyen de restituer à l’écrit les mots dictés puis d’exprimer par écrit ses propres pensées.
L’étape suivante sera sûrement l’ordinateur, mais l’élan est donné et le monde de l’écrit lui est maintenant ouvert! »