« Le Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité est un trouble neurodéveloppemental, qui répond à un diagnostic médical. Il se caractérise par l’expression de symptômes d’inattention, d’impulsivité et d’hyperactivité. Il s’associe volontiers à d’autres troubles : troubles des apprentissages ou troubles psychiatriques. »
voir: https://www.tdahecole.fr/
Maria Montessori était également appelée « la Doctoresse », puisque c’est en tant que médecin qu’elle a commencé ses travaux de pédagogie. Mais à aucun moment, dans son travail, elle ne parle de « diagnostic médical », elle se positionne dans l’observation, et tire ses conclusions pédagogiques de cette observation. L’enfant est premier, il est le point de départ de sa réflexion.
Depuis quelques années, l’observation des enfants aboutit à des diagnostics qui enferment les enfants et surtout ne leur apportent pas les réponses pédagogiques adéquates, et même les « calment » à coup de médicament….
Certes, c’est une question difficile, face à un enfant qui ne tient pas en place, on est souvent démuni.
Alors relisons les écrits de Maria Montessori. Que dit-elle de l’enfant?
Les outils Montessori concourent à favoriser le milieu dans lequel évolue l’enfant(1). L’adulte doit se faire le plus discret possible (2), afin que l’enfant puisse s’installer dans ce qu’il fait le mieux : découvrir, apprendre. Il est alors absorbé par ses découvertes, ce qui paraît parfaitement incompatible avec des TDAH ! C’est même exactement l’opposé!
Avant de poser des diagnostics sur les enfants, on pourrait peut-être en poser sur les méthodes employées.
Maria Montessori, largement suivie en ce domaine par Théa Bugnet, part du principe que l’enfant comprend en bougeant!(3) Elle ne dit nulle part qu’un enfant qui bouge est un enfant qui souffre de TDAH.
(1) La Méthode Montessori, par Hélène Lubienska de Lenval – Ed.Spes 1962 , page71
(2) « pour que l’enfant puisse croître, il faut que l’adulte diminue » dit Maria Montessori – id. page 86
(3) idem, page 81
Dans sa ‘Lettre aux grandes personnes sur les enfants d’aujourd’hui,’ (Paris, 2009, Rue du Monde (320 pages) , Philippe Meirieu, docteur en sciences de l’éducation fait les mêmes constats. les ‘dys’ ont envahi le paysage de l’école, source d’anxiété pour les parents, d’exclusion pour bon nombre d’enfants sans que jamais soient interrogées les ‘façons de faire’ des enseignants et autres adultes en charge d’éducation.
la ‘lettre’ est un peu longue… mais elle mérite le détour. Je vous en proposerai très bientôt un extrait sonore
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