motricité

La psychomotricité est une discipline récente. Madame Bugnet en a été un maillon important, qui semble parfois oublié, mais que l’on retrouve cependant dans des ouvrages actuels. Et c’est une chance pour nous d’utiliser « le Bon Départ » tous les jours !

Petite recension :

En 1963, le N° spécial 12 de « l’Information psychologique », Ed Editest à Bruxelles, est intégralement consacrée à la méthode ‘le Bon Départ‘.

En 1964, dans la très sérieuse revue de « Neuropsychiatrie infantile », Madame Françoise Masse a écrit un article intitulé « Place du « Bon Départ » en rééducation psycho-motrice » (1)

En 1967, Madame Berthe Corthésy-Pernet écrivit une thèse à l’université de Genève dont le sujet était « Application de la Méthode d’Éducation et de Rééducation de la psychomotricité : « le Bon Départ » dans une classe d’enfants demi-sourds ».(2)

En 2006, dans le n° 88-89 de la revue A.N.A.E., Madame Salvan et Monsieur Albaret ont écrit un article intitulé « Quelle rééducation psychomotrice pour le trouble de l’acquisition de la coordination (TAC) ? » Au chapitre des interventions thérapeutiques sont abordées les approches sensori-motrices qui s’appuient sur les travaux de Frostig, Bobath, ou de Bugnet sur la méthode « le Bon départ« … (3)

En octobre 2007, Madame Sylvia Law de Lauriston présente un mémoire sur l’apport de la psychomotricité à la consultation de la douleur chronique (On croirait lire Théa Bugnet et ses poilus de la guerre de 14 !). Je cite :  » A la consultation de la douleur la rééducation psychomotrice est indiquée dans le cadre de la prise en charge de parkinsoniens. La Méthode du Bon Départ, rééducation psychomotrice par le geste, instaurée par Théa Bugnet, représente un intérêt certain dans la prise en charge du patient parkinsonien lors des phases off, en fin d’efficacité des médicaments. » (4)

Le site « Autisme et A.B.A » en Ille-et-Vilaine propose dans son édition de 2014 une série de 12 fiches, ou 12 méthodes pour surmonter les difficultés scolaires. La fiche 11 nous présente « Ouros », « inventée par une hollandaise, Théa Bugnet-van der Voort, au milieu du XXème siècle, d’abord appelée « le Bon Départ« , et utilisée conjointement en Hollande et en France. (5)

En 2014 parait un ouvrage sur Gisèle Soubiran « des fondements à la recherche en psychomotricité », Gisèle Soubiran ayant été une pionnière dans le développement de ce nouveau métier. On y lit page 19 « qu’elle s’initie également à la méthode « le Bon Départ » de Théa Bugnet et à la méthode de Suzanne Ramain, qui sont toutes deux des méthodes globales de rééducation graphomotrice. » (6)

(Je me permets d’ajouter que la méthode du  Bon Départ, si elle a été utilisée comme méthode de rééducation, a d’abord été une méthode d’apprentissage pour enfants scolarisés, il ne s’agissait alors pas de rééducation. Nous l’utilisons encore à ce jour pour apprendre à écrire aux enfants, il ne s’agit pas du tout de « rééducation ».

En 2016, la méthode « le bon Départ  » est mentionnée dans le livre « L’enfant dyspraxique et les apprentissages, coordonner les actions thérapeutiques et scolaires » de Michelle Mazeau, Claire Le Lostec et Sandrine Lirondière (Ed. Elservier-Masson, 232 pages).


(1) « Revue de Neuropsychiatrie infantile et d’hygiène mentale de l’enfance »  Avril-mai 1966 N° 4-5 page 287 à 296, numéro centré sur la rééducation psycho-motrice

(2) Université de Genève – Département psychologie et sciences de l’éducation – 1967

(3) Approche Neurologique des Apprentissages chez l’Enfant, N° 18 Novembre-Décembre 2006, page 165

(4) Institut de Formation de Psychomotricité, site Pitié – Salpétrière. Sylvia de Lauriston fait partie de l’équipe de la consultation de la douleur à l’hôpital de Soissons.

(5) voir : http://aba-illeetvilaine.org/

(6) « Gisèle Soubiran , des fondements à la recherche en psychomotricité » par Françoise Giromini, Éditions De Boeck – Solal, Septembre 2014, 263 pages