Exemples de Motricité globale et motricité fine
Un des piliers des outils de la Boîte à lettres est la psychomotricité, matière absolument indispensable dans les premiers apprentissages. Je ne suis pas sûre que les futurs professeurs des écoles reçoivent une formation très poussée dans ce domaine. Cette matière est d’autant plus importante que les professeurs des écoles vont maintenant accueillir les enfants dès l’âge de trois ans, alors qu’aucun d’eux ne reçoit une formation appropriée « petite enfance » de type éducateur de jeunes enfants.
Il semblerait qu’en France, on continue de penser que la psychomotricité est une « rééducation » et non une éducation pour tous les enfants.
En motricité, le diplôme français est bien « rééducateur en psychomotricité ». Alors, je ne sais pas par qui ni comment nos écoliers reçoivent une véritable éducation psycho-motrice.
Extrait du journal « la Montagne » du 21/02/2018, à propos de l’ouverture d’un ISRP (Institut Supérieur de Rééducation Psychomotrice)
Les origines. « La psychomotricité a été créée en France après guerre, il y a 70 ans, par Gisèle Bonvalot-Soubiran, qui travaillait à l’hôpital Henri-Rouselle, raconte Gerard Hermand. Elle a constaté que certains enfants intelligents n’arrivaient pas à apprendre. Ces enfants dont on dit “Ils pourraient mieux faire s’ils le voulaient.” Sauf qu’ils n’ont pas de reconnaissance spatiale ou de temps. Ils ne savent pas distinguer l’avant/l’arrière, la gauche/la droite, le haut/le bas. Nous, on écrit de gauche à droite, et de haut en bas, ça paraît évident, mais c’est infaisable pour eux. Aujourd’hui, on parle de dyscalculie, dyspraxie, dyslexie… Petit à petit, avec un bon bilan psychomoteur, on peut encourager l’enfant, sans focaliser sur ses troubles. Ça n’a pas de sens de dire qu’un enfant ne veut pas réussir. Il a tout intérêt à apprendre. Sinon, c’est qu’il ne peut pas. »
Matthieu Perrinaud
Il est intéressant de retrouver dans cet article la description de ce que nous proposons au quotidien aux enfants entre 4 et 7 ans. La psychomotricité prévient les troubles et devrait se pratiquer avant d’arriver à la nécessité de la rééducation.
Théa Bugnet, qui a travaillé avec les médecins et a proposé une Méthode à la fois encore reconnue et méconnue, nous propose de nombreux exercices pour les écoliers. Elle regrettait de voir que les rééducateurs étaient plus intéressés que les enseignants. Le problème est toujours d’actualité : nous peinons à intéresser les enseignants à se former à des outils qui aideraient grandement leurs élèves, petits et grands.


