
Né à Vienne (Autriche) en 1865, il est très tôt initié à la pédagogie par sa mère, qui est enseignante « Pestalozzi ». Il sera dans sa vie musicien, compositeur, pédagogue, chef d’orchestre et professeur de musique au Conservatoire de Genève.
Sa « pédagogie musicale » sera particulièrement centrée sur le mouvement corporel, le rythme, la chorégraphie, faisant découvrir, sentir la musique, en bougeant et jouant avec tout son corps. Son méthode s’applique à faire vivre le lien entre le mouvement corporel et le mouvement musical.
Émile Jacques-Dalcroze dit l’importance de la place de ce temps musical incorporé au temps scolaire : « cette petite dose de chant journalier éveille, ranime l’esprit des enfants et les rend plus réceptifs pour toutes les autres tâches » (Revue art et musique n°60). Il est d’ailleurs à noter que Annie Boone, l’enseignante de Bréda qui fut la première à pratiquer la Méthode du Bon Départ de Théa Bugnet, avait une formation Dalcroze.
Il suffit de voir les films d’archives du Bon Départ pour comprendre combien Annie Boone avait à cœur de faire sentir le rythme à ses élèves. Ce qui est vrai pour la Méthode Dalcroze l’est pour celle du Bon Départ : « ses exercices spécifiques développent conjointement les aptitudes auditrices et motrices, entrainent la mémoire et la concentration, éduquent la sensibilité, la spontanéité et la capacité de représentation rapide. Ils stimulent le pouvoir de création et favorisent une intégration harmonieuse des facultés sensorielles, affectives et mentales de tout l’être. »(1)
(1) Extrait du blog dalcroze.fr