
Dans le cadre de ce festival s’est tenu un colloque passionnant sur « l’enjeu du risque dans le jeu d’enfant en nature ».(1)
Conférences extrêmement riches et variés, avec les interventions de :
- Ellen Beate Hansen Sandseter, Trondheim (Norvège)
ou comment les activités de pleine nature font partie intégrantes des apprentissages
- Gillian Cante, doctorante en sociologie du sport et sciences de l’éducation (Strasbourg)
la place du jeu libre et sensoriel dans la nature comme enjeu de santé et d’éducation à l’environnement
- Laura Nicholas, Université Paris-Créteil
État de l’art sur les postures d’accompagnement du risque en jeu libre : quels rôles pour l’adulte ?
- Des expériences concrètes sont rapportées par Héléna Sienaert, Gand (Belgique) et Stéphanie Alexander.
- Mathieu Point, Université Trois-Rivières (Canada)
Développement de pratiques éducatives autour du jeu risqué dans l’éducation préscolaire au Québec
- Dr Mariana Brussoni, Vancouver, Colombie britannique (Canada)
L’enjeu santé du jeu à risque et les politiques publiques en action au Canada : pourquoi le jeu risqué en extérieur est-il plus important que jamais ? (visioconférence)
- David Le Breton, anthropologue et sociologue, Strasbourg et Guillaume Christen nous parlent de l’anthropologie du risque et du risque de la nature dans la relation éducative. Quelle place accordée à l’expérience de nature dans la construction des identités ?
Ce que je retiens de ces rencontres, projections et tables rondes passionnantes :
L’enfant a besoin de la nature pour tous ses apprentissages, et donc d’une « prise de risque ». Il est maintenant démontré qu’un enfant élevé « hors sol » sera en difficulté d’apprentissage : il aura des difficultés de perception, d’analyse, de réflexion, difficultés physiques liées à la sédentarité, et il ne saura pas assurer sa propre sécurité.
Strasbourg végétalise ses cours d’école. A Pessac, une école maternelle neuve propose macadam et gazon synthétique…
Oui, les enfants ont besoin de bouger pour apprendre, de se confronter au réel, d’expérimenter pour réfléchir. Bienvenue aux « Forest school », « École du dehors » et autres initiatives.
Comme dit dans « Le Guide Pédagogique »(2), l’enfant doit découvrir le monde « en vrai ».
La phrase à retenir : « il n’y a pas de mauvais temps, il y a des mauvais vêtements ».
(1) https://festival-enfance-nature.fr
(2) Lire, Écrire, Chanter, Guide pédagogique, Ed. Chronique Sociale 2021