Le Dr Parmentier a soutenu le Bon Départ dès juillet 1951, elle a particulièrement soutenu Madeleine Curtat, la fille de Théa Bugnet, pour la diffusion de la Méthode, notamment par le film réalisé en 1950 par Mrs Gasque.

Publié dans « le Monde » le 06 août 1954 à 00h00 – Mis à jour le 06 août 1954 à 00h00

« Le docteur Marie Parmentier, médecin inspecteur des centres d’orientation professionnelle de la Seine, présente dans le numéro de mai des Cahiers de l’enfance la méthode de Mme Théa Bugnet, le  » bon départ « . Il s’agit ici du départ des enfants pour la vie, donc une affaire d’importance et par là pouvant intéresser tous les éducateurs et les parents.

Cependant, qui dit méthode nouvelle provoque souvent le scepticisme. Au pays même de Rousseau on est resté méfiant à l’égard des enfants ; longtemps prévalurent les méthodes traditionnelles d’éducation où les punitions jouaient un grand rôle. Il a fallu l’essor de la neurologie, de la psychiatrie, pour que l’enfant ait sa  » révolution « , pour qu’on tentât d’expliquer certaines anomalies, certains défauts, considérés comme troubles qu’on peut soigner et guérir.

Nombreuses ont été jusqu’à présent les méthodes introduites en France dans les écoles publiques et privées.

Mme Théa Bugnet, déjà connue pour sa myothérapie, employée avec succès en Hollande pour les grands blessés et les malades atteints de poliomyélite, base sa méthode éducative corrective non seulement sur son expérience de médecin kinésithérapeute, mais sur les travaux des neurologues Wallon, Gesell, Heuyer, qui ont prouvé que le développement moteur est parallèle à celui du système nerveux, de l’intelligence et de la personnalité. On soigne donc grâce à des exercices appropriés tous les enfants atteints de troubles moteurs caractérisés: les agités, les instables ; on soigne également certains troubles du système nerveux et de la personnalité! Chez les enfants normaux la méthode favorise un développement rapide et harmonieux.

Veut-on maintenant quelques résultats? Le  » bon départ  » est employé en Hollande, dont Mme Bugnet est originaire, en France: aux Enfants malades, à l’institut médico-pédagogique Claparède, au centre Claude Bernard, etc., pour les enfants débiles, attardés, émotifs, gauchers, contrariés, bègues, et dans les écoles privées pour les enfants normaux.

Mme Curtat-Bugnet poursuit l’œuvre de sa mère. Pour permettre aux éducateurs de se familiariser avec la méthode Bugnet, elle organise du 5 au 28 août une session de formation à l’institut Saint-Pierre, à Brunoy (Seine-et-Oise). »