
Théa Bugnet-Van der Voort, néerlandaise mariée au Colonel Bugnet, officier d’ordonnance du Maréchal Foch, a beaucoup travaillé en France et aux Pays-Bas. Dans son pays d’origine, sa méthode « Bon Départ » a été utilisée à la fois dans les hôpitaux en rééducation, et dans les écoles, spécialement à Bréda, mais aussi dans de nombreuses autres, dans le but de favoriser les apprentissages de la lecture et surtout de l’écriture.
Au moment de sa maladie puis de son décès en 1951, Théa Bugnet donnait des cours à l’Hôpital de la Salpêtrière, où elle côtoyait Madame Borel-Baisonny, Françoise Dolto, Julian de Ajuriaguerra, Gisèle Soubiran… Madame Borel-Maisonny, bien connue des enseignants, disait même qu’il fallait faire « le Bon Départ » avant d’apprendre à lire. Je tiens ce propos de la bouche de Madame Denise Koechlin, elle-même qui prit le poste laissé vacant par le décès de Théa Bugnet à la Salpêtrière, et que j’ai eu la joie de rencontrer plusieurs fois. Tous ces grands noms nous rappellent s’il en était besoin l’importance et la valeur de ce que nous proposons dans nos formations.
Qu’est-donc devenue l’œuvre de Théa Bugnet ? Que nous en est-il parvenu ? Des archives très intéressantes, mais un peu disparates et incomplètes, stockées en France puis renvoyées en Hollande, nous ont été confiées en 2020. Elles sont en cours de numérisation. Les archives plus personnelles ont été rendues à la famille de Théa Bugnet. Hélas, à part quelques photos qui m’ont été données par sa petite fille, Roseline Curtat, elles ont été détruites par des descendants qui n’en ont pas saisi la valeur.
Restait alors une piste : les archives vaudoises de Lausanne. Le « Bon Départ » y a été enseigné, a formé des rééducatrices diplômées pendant des décennies, a même fait réaliser un film. Lorsque le diplôme « Bon Départ » a cédé sa place à un diplôme plus large en matière de psychomotricité, toutes les archives ont été déposées aux archives cantonales à Lausanne, classées, de sorte que le seul listing des archives du « Bon Départ » compte 100 pages ! De quoi attiser une sérieuse envie de balade et de recherches !
C’est chose faite ! Deux membres de l’Association ont passé une semaine à Lausanne, où elles ont numérisé 2000 pages et 35 heures de conférences… de quoi alimenter la réflexion et approfondir sa pratique ! De quoi aussi partager avec tous ceux et celles qui nous suivent fidèlement… Un peu de patience, c’est un gros travail !
Merci aux Archives Vaudoises pour leur accueil : mise à disposition de matériel et de locaux, intérêt pour nos recherches, disponibilité, gentillesse…


Retrouver des racines est toujours émouvant. Félicitations pour tout ce travail depuis toutes ces. années.
J’aimeJ’aime